La reine du silence

Nom : Nimier. Profession : écrivaine. Signe particulier : fille de Roger Nimier (1925-1962), auteur d'un premier roman publié en 1948, Les Épées, bientôt suivi de Perfide et du Hussard bleu, qui l'imposèrent comme la figure littéraire la plus marquante de sa génération. Journaliste, rédacteur en chef, scénariste il écrivit le scénario et les dialogues de Ascenseur pour l'échafaud, conseiller littéraire aux éditions Gallimard, il fut victime le 28 septembre 1962 d'un accident de voiture qui tua également sur le coup sa passagère, ± une romancière au nom exotique » qui venait de signer le service de presse de son premier roman. ± Il n'y a rien à raconter, n'est-ce pas, rien à dire de cette relation. Je n'étais pas dans la voiture. J'avais 5 ans. Je n'avais pas vu mon père depuis des mois. Il n'habitait plus à la maison. » Plus de vingt années après sa disparition, elle décide, tout en prenant soin de ne pas céder aux clichés de l'autofiction, de réfléchir sur la réalité de ce père ± trop tôt disparu que l'on admire à défaut de l'aimer », interrogeant ses frères, ses proches, tout autant que sa propre vie de romancière : ± Que serais-je devenue si mon père n'était pas mort prématurément ? ». Marie Nimier ne ménage ni la critique, ni l'introspection, offrant une éblouissante démonstration de son talent littéraire. ± Une phrase, c'est comme un vêtement. Il ne faut pas qu'elle gratte dans le dos, qu'elle gêne aux emmanchures ni qu'on s'y sente endimanché, ou tarte. » oeuvre d'une grande qualité stylistique, La Reine du silence ne rate pas son but.