Dans Vertigo (1958), le metteur en scène Alfred Hitchcock pousse à son comble sa conception du suspense. La profondeur psychologique de l’intrigue, inspirée d’un roman de Boileau et Narcejac, confirme qu’Hitchcock est un immense cinéaste, à la fois populaire et expérimental. Le suspense n’a plus seulement pour fonction, selon l’expression du metteur en scène, la « direction de spectateur ». Il devient un élément déterminant du psychisme de son héros, Scottie (James Stewart). Celui-ci est d’autant plus fasciné par une femme (Kim Novak) qu’une machination dans laquelle il est impliqué l’a rendue inaccessible....