Mina Degas, 14 ans, adolescente « surdouée », s’apprête à passer son baccalauréat avec trois ans d’avance. Depuis la disparition de son père, sa mère l’élève seule dans un culte de la performance.
Par ses brillants résultats scolaires, la jeune fille s’est attiré la haine de tous les élèves de son lycée. Elle n’a plus le goût de vivre, elle voudrait en finir avec cette adolescence et tout ce que sa mère lui impose.
À quelques jours du bac, Mina fugue et quitte Paris pour Lyon, avec l’idée d’aller se recueillir sur la tombe de son père. Dans le TGV, elle rencontre Anatole, 10 ans, autiste Asperger.
Arrivé à Lyon, le garçon échappe à la surveillance de son accompagnatrice et Mina le prend en charge. Il lui dit avoir le plan de Lyon en tête. Après être allée au cimetière de Loyasse, Mina l’accompagne jusqu’à son lieu de rendez-vous, où il doit passer des tests.
Le périple n’est pas aussi simple : Mina découvre comment se déroule le quotidien d’un enfant autiste Asperger, avec son hypersensibilité, son absence totale de second degré, ses troubles de la communication, ses angoisses, ses compétences mathématiques spectaculaires et sa fascination pour tout ce qui tourne et miroite.
Révoltée par la manière dont les tests se déroulent, Mina décide de s’enfuir avec Anatole. Désormais recherchés par la police, les deux jeunes partent en cavale.
Mina aimerait remettre Anatole à des personnes responsables, sans être, elle, arrêtée dans sa fugue ; mais il est finalement assez difficile de se séparer, une amitié particulière se tisse entre ces deux êtres.
Ils termineront leur périple au sommet de la grande roue de la place Bellecour, avec un immense cortège de pompiers et policiers déployé rien que pour eux.
Lucie Desbordes vit près de Lyon. Après des études de lettres modernes, elle a enseigné le français, anime des ateliers d’écriture et poursuit une formation en psychologie. Elle a publié un premier roman, Le Carnet de Marceline Desbordes-Valmore, aux éditions Bartillat (2016).